Le Courrier des enfants

Le genre épistolier a tenu en tout temps et en tous lieux une grande place dans la littérature ; qu’on pense aux Lettres persanes de Montesquieu, aux Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke, Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig... Ou plus récemment à Inconnu à cette adresse de Kressman Taylor. Nous avons été très surpris de découvrir qu’en littérature de jeunesse aussi, la thématique du courrier, de la correspondance écrite, était incroyablement présente.

Voici quelques livres parmi nos préférés :

  • Janet & Allan Ahlberg, Le gentil facteur ou Les lettres à des gens célèbres, Albin Michel, 2005
  • Olga Lecaye & Nadja, Le lapin facteur, L’école des loisirs, 2001
  • Arnold Lobel, Ranelot et Bufolet, L’école des loisirs, 1971
  • André François, Les larmes de crocodile, Gallimard jeunesse, 2007,
  • Anne Brouillard, Cartes postales, Le sorbier, 2000
  • Tellegen Toon, ill. Crowther Kitty, L’anniversaire de l’écureuil, Albin Michel, 2002
  • Léonard Philippe, Les caprices du courrier, Lansman, 2006 (Théâtre)

Nous avons un faible pour les auteurs (et pas des moindres) qui ont choisi de s’adresser par lettre aux enfants.

  • Lewis Carroll et ses Lettres aux petites filles, (parmi lesquelles figure Alice), pleines d’humour et de non-sense, des petits bijoux.
  • J.R.R. Tolkien, qui écrit à ses propres enfants en tant que Père Noël et leur raconte la vie au Pôle Nord, Pôle nord qui n’est pas sans rappeler l’univers du Seigneur des anneaux. (Lettres du Père Noël, Christian Bourgois, 2010). Des recueils de vraies lettres d’enfants, écrivant au Père Noël, sont parues également. (Cher père Noël, pôle nord, Transit editor 2009, Québec).

Au cinéma aussi, le personnage du facteur et le rôle de la lettre occupent une place de premier choix. Citons : Jour de fête de Jacques Tati (1949), et le merveilleux film d’animation Mary et Max de Adam Elliot (2009) où une petite fille Australienne disgracieuse et seule, Mary, 8 ans, écrit à un correspondant choisi au hasard dans un annuaire de New York.
De nombreux artistes contemporains ont pratiqué l’art postal ou mail art. Le dessinateur Saul Steinberg a souvent utilisé des cachets et des enveloppes collées dans ses compositions.
Quant au Facteur Cheval, bâtisseur du « Palais idéal » dans la Drôme, il était vraiment facteur et ramassait, au cours de ses tournées, des pierres pour la fabrication de son château.
Les Suisses Plonk et Replonk publient des cartes postales détournées, à l’humour absurde et investissent le très beau Musée de La Poste à Paris. On retrouve leur travail dans J’aime mon facteur, Plonk Replonk, 2013 (faux documentaire humoristique sur l’histoire de la poste).

Ludovic Flamant, auteur jeunesse et bibliothécaire à la Bibliothèque de Laeken, a réalisé une très belle et impressionnante bibliographie que vous pouvez télécharger ici.

Theâtre du Tilleul / 

108 rue de la Brasserie / 1630 Linkebeek- Belgique / +32 (0)2 380 35 37 / contact theatredutilleul.be